Interview sur “L’autre, un projecteur de conscience”, MICHEL RIBES

Aurélien Millot : Nous sommes en plein bouleversement, en pleine transition mais que se passe-t-il concrètement comment négocier ce virage qui semble périlleux et noie bon nombre de personnes dans les larmes de la mer(/amer/l’âme erre) quelque part? Nous sentons intimement que ça ne pourra pas continuer indéfiniment en l’état : ça ne tourne pas rond au niveau social-sociétal, économico-financier, environnemental… Elif Shafak disait « Peu importe qui nous sommes et où nous vivons, tout au fond, nous nous sentons tous incomplets. C’est comme avoir perdu quelque chose et éprouver la nécessité de le retrouver. Quel est ce “quelque chose” ? La plupart d’entre nous ne le découvrirons jamais.

Et parmi ceux qui y parviennent, plus rares encore sont ceux qui partent à sa quête. » Quel est en effet ce « quelque chose » ce fil conducteur, ce lien que l’on a perdu, le tissu social, le fil d’ariane qui nous relie à différents mondes subtiles… La crise contemporaine semble être un manque de connexion : réelle, pas artificielle : avec notre être profond, les autres, Le Vivant, l’Au-delà… En toute humilité, Aurélien Millot partage un ouvrage intitulé « BARAKA – casser la baraque » qui a demandé 9 mois pour accoucher de lui-même mais surtout constitue un tremplin à l’échange… Ce dernier est riche de 33 chapitres parcourant un nombre très important de questions existentielles : le sens de la vie, l’Amour, la mort, notre système, la conscience, l’espace-temps, le monde de l’invisible, d’où venons-nous, où allons-nous… ? Ce livre a pour vocation d’amener des éléments afin que chacun puisse définir d’avantage ce fameux « quelque chose » qui demeure une approche personnelle. L’objectif ultime est d’aider à accéder à une dimension harmonieuse individuelle delà peut-être à une harmonie collective en vue d’un nouveau paradigme (probablement basé sur une évolution qualitative plutôt qu’exclusivement une croissance quantitative insatiable aveugle et sans foi ni loi) si nous souhaitons que futur il y ait.

Voici le synopsis : « Dans la tradition, faisant partie de la Connaissance et du patrimoine mondial de l’humanité, “Baraka” signifie “la bénédiction”, pour laquelle l’autre, l’alter, l’étranger est perçu comme des mains tendues, une aide, un soutien, une collaboration et non pas comme des poings, une menace, un poids, une compétition. Dans cette sagesse ancestrale et bon sens naturel, l’autre nous fait accoucher de nous-même et représente des facettes du miroir infini des perceptions de la vie tel un gigantesque kaléidoscope. Rumi disait “La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s’est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s’y trouve.” Nous semblons venir de l’Unité, l’Absolu et dans notre chute, l’humanité a dû s’en séparer pour s’incarner afin de mieux retrouver en soi et grâce à l’autre en tant que réflexion, cette Conscience divine. Chaque pièce, chaque composant permettant de recomposer le puzzle infini et d’en admirer le chef d’œuvre. Tel semble être subtilement le Grand Œuvre, l’énigme secrète de l’existence dans la mesure où pour exister, qui signifie étymologiquement “segmenter”, cette séparation du Grand Tout demeure nécessaire. Notre récit initiatique nous conduit au Proche-Orient sur deux strates de temps, à l’époque de Jésus Christ ainsi que de manière contemporaine en Syrie dans un camp de réfugiés. Myriam et Issa deux humanitaires engagés respectivement pour la croix rouge et le croissant rouge, issus de deux cultures que tout oppose, elle venant du sud de l’Atlas et lui du nord de la France, tous deux convertis, vont réapprendre à l’autre et de l’autre, la beauté de leurs origines desquelles ils se sont détournés, à travers le prisme de l’ésotérisme respectivement la Gnose et le Soufisme. Cette aventure humaine sera animée par douze personnages hauts en couleurs qui permettront de soulever un nombre incroyable de questions existentielles pour se rappeler à eux-mêmes la notion de Connaissance et d’union absolue. Il s’agira en autre d’une certaine manière de mises à jour des religions, des parallèles entre elles, afin de dépoussiérer quelques vieilles bibliothèques de l’occident qui oxyde parfois ou par manque de foi ou disons d’aspirer à une vision peut être plus qualitative du Vivant. Dans une vision holistique, l’éveil semble demeurer à un niveau spirituel mais aussi socio-économique et environnemental. Nous sommes parvenus à une période charnière qui semble nous conduire à toucher le fond pour trouver, peut-être, en nous et ensemble l’impulsion.

Cette aventure humaine, humaniste et humanitaire, se déroule de manière contemporaine ainsi qu’au début de notre ère, ou quand l’Histoire, les histoires individuelles ou collectives semblent faire échos et résonner les unes envers les autres telles des poupées gigognes enchevêtrées afin de coécrire tous ensemble la suite du Grand Livre de la vie… »

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